Les défis sont de toutes sortes et de toutes tailles lors di Concours international des Six Jours d’Enduro (ISDE en anglais). Le simple fait de terminer une course aussi longue et aussi exigeante physiquement est un obstacle assez difficile à surmonter pour beaucoup. Mais le Français Valerian Debaud a décidé de corser l’affaire en courant sur une Honda CR 500 de 1992!

Moto désormais iconique, la CR 500, n’est pas ce qu’on pourrait appeler une machine moyenne adaptée à l’enduro. Avec une puissance redoutable, dans un châssis vintage, cette moto sera dure à manier pendant six jours de course difficiles. Arriver au bout sera un exploit impressionnant en soi.

«Ces FIM ISDE dans mon pays natal cette année, je voulais les courir d’une manière particulière», assure Valerian. «La CR500 est une moto emblématique de son époque et ce sera un défi de la piloter dans une course difficile comme celle-ci.»

Destinée à une utilisation en Motocross, sa fougueuse puissance n’est pas idéale pour la compétition d’Enduro. Il y a beaucoup de chevaux à dompter. Les caractéristiques du châssis et de la suspension ont également beaucoup évolué au cours des trente dernières années. Alors, comment Valérian a-t-il modifié sa machine pour qu’elle soit à l’épreuve des FIM ISDE?

«Tout d’abord, la moto a trente ans, il fallait donc que je la restaure de mes propres mains et que je lui rende sa qualité d’origine, ou aussi proche que possible», raconte-t-il.

«J’ai reçu beaucoup de conseils de mon entourage. Nous avons travaillé pour adoucir le moteur pour le rendre plus utilisable en Enduro et le rendre moins agressif. Mais il s’agit toujours d’un moteur deux temps de 500 cm3, donc il y a des limites à ce que nous pouvions en faire.»

«Ensuite, j’ai acheté des suspensions Öhlins pour la remettre au goût du jour et j’ai changé la fourche avant. C’est toujours une bête à piloter, mais assez joueuse aussi.»

Valerian court avec l’équipe Les 3 Solitaires dans la catégorie Club. «Ils aiment le projet. Mais ils pensent peut-être aussi que je suis un peu fou !», a-t-il dit à propos de ses coéquipiers. «Nous avons tous les trois des objectifs différents à atteindre, donc le résultat de l’équipe n’aura pas trop d’importance pour nous. Nous voulons juste terminer et prendre beaucoup de plaisir pendant cette édition en France.»

«Mes objectifs sont simples, profiter de la course. Ce seront mes premiers FIM ISDE, donc je pense que ce sera une grande aventure sur cette moto mythique. J’essaierai de partager mon expérience en cours de route, afin que les gens puissent suivre ma progression.»

« Je sais que le public français créera également une ambiance incroyable. J’attends cela depuis des mois. J’ai hâte que ça commence ! »